Attentes et inquiétudes suite à la réconciliation du Hamas et du Fatah

Poignée de main très attendue ce mercredi 4 mai 2011 au Caire : celle du président palestinien Mahmoud Abbas et du chef du Bureau politique du Hamas Khaled Mechaal dont les deux partis, Fatah et Hamas, ont signé un accord de réconciliation, mardi, après quatre années de divisions et parfois de violences. L’accord prévoit la formation d’un gouvernement de transition et la tenue d’élections d’ici un an. Quelles sont les réactions, les attentes et les craintes après cette réconciliation ?

Avec notre envoyé spécial à Gaza

Israël rejette cette réconciliation. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu, qui voyage ce mercredi à Londres puis à Paris jeudi, va demander à la France et à la Grande-Bretagne de ne pas soutenir cette réconciliation palestinienne. « L'accord entre Mahmoud Abbas et le Hamas porte un coup très dur au processus de paix », assure le chef du gouvernement de l’Etat hébreu.

De leur côté, les Européens et les Américains attendent de connaître la composition et le programme du gouvernement palestinien de transition. Mais en Europe comme à Washington on rappelle que pour devenir fréquentable, le Hamas doit remplir trois conditions : la fin de la violence, la reconnaissance d’Israël et la reconnaissance des accords signés.

De ce gouvernement palestinien composé de personnalités indépendantes dépendra l’aide internationale. Rappelons qu’une conférence des donateurs pour l’Etat palestinien est prévue en juin à Paris.

Enfin, les Palestiniens de Gaza comme de Cisjordanie attendent eux-aussi la suite du processus de réconciliation. Ils en attendent beaucoup notamment à Gaza, où la prise de contrôle du Hamas a entraîné ces dernières années un durcissement du blocus israélien.

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