Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Après la cérémonie solennelle qui doit se dérouler mercredi, des consultations auront immédiatement lieu pour constituer un gouvernement d’union nationale composé de technocrates. Un gouvernement qui doit représenter, non seulement le Fatah et le Hamas mais aussi toutes les factions palestiniennes.
Parallèlement, il est convenu que les deux parties libèreront tous les prisonniers, à l’exception de ceux de droit commun. Ceux du Fatah chez le Hamas et ceux du Hamas chez le Fatah.
Une commission arabe présidée par l’Egypte se rendra dans les Territoires palestiniens pour y faciliter l’application de l’accord sur le terrain. La commission doit principalement chercher à lever les obstacles notamment en ce qui concerne le volet sécuritaire.
Les forces de sécurité du Hamas et du Fatah doivent théoriquement fusionner. Mais les modalités de cette opération restent encore floues. Le volet sécuritaire est d’autant plus important que c’est de lui que dépendra l’ouverture permanente de la frontière entre l’Egypte et Gaza.
L’accord prévoit enfin des élections présidentielle et législatives simultanées dans un délai d’un an. Des élections supervisées par des observateurs arabes et internationaux.
A peine la signature de l'accord annoncée, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a demandé au président de l'Autorité paklestinienne Mahmoud Abbas d'abroger l'accord et de «choisir la paix avec Israël». Cette ingérence est «inacceptable», a jugé le Fatah.
De son côté, la France estime que la réconciliation palestinienne va «dans la bonne direction» mais attend du Hamas qu'il reconnaisse l'existence d'Israël et abandonne la violence comme moyen d'action politique.