Avec notre correspondant à Jérusalem.
« L’Autorité palestinienne est apte à diriger un Etat indépendant. » C’est la conclusion à laquelle sont récemment parvenus l’ONU, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. A l’occasion de la visite à Paris de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, jeudi 21 avril, le président de la République Nicolas Sarkozy et le Premier ministre François Fillon devraient à leur tour saluer les efforts des Palestiniens qui construisent des institutions sous occupation israélienne. Paris accueillera d’ailleurs en juin prochain une nouvelle conférence des donateurs pour financer ce vaste chantier.
Absence de perspectives politiques
Mais les progrès institutionnels, sécuritaires et économiques de l’Autorité palestinienne contrastent avec l’absence de perspectives politiques. Les négociations avec Israël sont en effet au point mort depuis septembre dernier. Les Palestiniens veulent donc se tourner vers l’ONU, à l’automne prochain, pour demander une reconnaissance internationale de leur Etat… ce qui a le don de hérisser les Israéliens, d’inquiéter les Américains et d’embarrasser les Européens. Pour l’heure, la France estime que la négociation reste le meilleur moyen de voir naître un Etat palestinien souverain.