Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Il y a tout juste deux semaines, l’administration américaine a fait usage de son droit de véto à l’ONU, pour bloquer une résolution arabe condamnant la colonisation israélienne. Mais il n’a échappé à personne en Israël que les 14 autres membres du Conseil de sécurité ont voté pour le texte.
L’Etat hébreu a conscience de son isolement croissant. La Turquie n’est plus un allié et l’Egypte de l’après-Moubarak pourrait aussi prendre ses distances. Plusieurs pays d’Amérique du Sud font le choix de reconnaître l’Etat palestinien dans les frontières de 1967 et les Occidentaux s’agacent de l’immobilisme du gouvernement Netanyahu.
Ce dernier a donc décidé de reprendre l’initiative l’idée étant de proposer à la communauté internationale un accord intérimaire qui permettrait d’installer un Etat palestinien. Mais dans des frontières provisoires et surtout en remettant à plus tard les questions-clés que sont le statut de Jérusalem et le sort des réfugiés palestiniens.
Benyamin Netanyahu parviendra-t-il à « vendre » son initiative, comme disent les diplomates ? Les Palestiniens ont déjà répondu qu’ils refusaient toute idée d’accord intérimaire.