Avec notre envoyé spécial à Havat Gilad,Nicolas Falez
Très peu de maisons en dur, beaucoup de mobil homes et aussi quelques tentes éparpillées sur la colline. C’est la colonie de Havat Gilad où vivent 28 familles israéliennes.
L’implantation est née il y a une dizaine d’années sans le feu vert des autorités israéliennes qui régulièrement ordonnent des démolitions. Ce fut encore le cas lundi.
Shmouel a 17 ans, il raconte l’arrivée de la police israélienne en pleine nuit, le bulldozer qui a rasé plusieurs bâtiments et aussi la tente où il vivait jusque-là. Shmouel parle aussi des incidents qui ont éclaté quand les colons ont résisté et des tirs de balles en caoutchouc des forces de l’ordre.
Les jeunes de Havat Gilad portent de larges kippas tricotés et des vêtements fatigués. Sur l’herbe, il y a des chèvres en liberté et une chaine hifi qui joue du rock et du rap en hébreu. Tout le monde a retroussé ses manches pour reconstruire.
« Notre revanche c’est de bâtir, clame Ilana dont le mari est toujours en détention après les heurts de la nuit précédente. Des maisons et encore des maisons… Pour chaque maison détruite nous en construirons deux. Là où il y avait une tente, nous ferons une maison. Si nous ne sommes pas ici, les Arabes seront ici. Les juifs doivent être partout sur la Terre d’Israël ».
Après la démolition de ces quelques bâtiments par la police israélienne, des incidents ont éclaté en Cisjordanie. Des colons ont attaqué des voitures et des maisons appartenant à des Palestiniens.