Avec notre correspondant à Ramallah, Benjamin Barthe
Dans les territoires occupés, la population ne veut pas en finir avec le régime, slogan numéro un des révoltes du monde arabe, elle veut en finir avec la division. Depuis la chute de Hosni Moubarak, les manifestations en faveur de la réconciliation Hamas-Fatah se multiplient.
Ce lundi 21 février 2011, un collectif de quatre-vingts ONG a solennellement appelé à une reprise du dialogue entre les deux mouvements, à couteaux tirés depuis que les islamistes se sont emparés de la bande de Gaza en juin 2007.
Sensible à ces pressions, le Premier ministre palestinien qui planche sur la formation d’un nouveau gouvernement, s’est dit favorable à une participation du Hamas. Le cabinet d’unité national ainsi formé aurait pour mission de préparer les élections générales annoncées pour le mois de septembre prochain.
Cette offre, qui a le soutien du Fatah, a été accueillie avec méfiance par le Hamas, qui avait déjà rejeté l’appel aux élections. Ils réclament en préalable l’arrêt des persécutions contre ses militants, régulièrement arrêtés et parfois torturés par le régime de Ramallah.