Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Ce vendredi matin, il semble acquis que les forces de sécurité du Hamas sont intervenues dans la nuit, très vite après l’annonce de l’enlèvement de Vittorio Arrigoni. Selon le Hamas, le militant pacifiste italien a été assassiné par ses ravisseurs. Lorsque les forces de sécurité sont intervenues dans le bâtiment où elles avaient localisé l’otage, elles n’ont trouvé que le cadavre de Vittorio Arrigoni. Les auteurs du rapt, eux, avaient déjà pris la fuite.
Le Hamas – au pouvoir dans la bande de Gaza – dénonce « un crime atroce » et promet de traquer les auteurs. Pusieurs suspects auraient déjà été arrêtés. Condamnation également de l’Autorité palestinienne.
C’est la deuxième fois en dix jours qu’un militant engagé auprès des Palestiniens est assassiné. Le 4 avril dernier, le comédien israélien Juliano Mer-Khamis avait été tué par balles dans le camp de réfugiés de Jénine, où il dirigeait un théâtre.
Qui sont ces des groupes salafistes radicaux présents à Gaza ?
Les groupes salafistes radicaux sont composés de quelques centaines de membres tout au plus mais ils ont déjà fait parler d’eux. Avant la prise de pouvoir du Hamas en 2007, l’un de ces groupes avait détenu pendant 114 jours le journaliste britannique Alan Johnson.
Il y a deux ans, une autre formation radicale avait fait sécession à Rafah dans le sud de la bande de Gaza. Une révolte écrasée dans le sang par le Hamas, il y avait eu 24 morts. Ce vendredi, le Hamas promet qu’il va traquer les auteurs de l’enlèvement de Vittorio Arrigoni.