Affrontements au sein de l’armée yéménite

Le Yémen vit de nouvelles violences avec des affrontements dans les deux plus grandes villes du pays ces dernières 24 heures. Dans la cité portuaire d’Aden, au sud du pays, deux manifestants ont trouvé la mort le 13 avril lors de heurts avec l’armée. Ces violences se déroulent alors que les discussions autour du plan de médiation proposé par les monarchies arabes du Golfe sont toujours en cours pour trouver une solution à la crise qui agite le pays depuis plus de deux mois.

Treillis vert contre treillis beige… une scène qui se répète ces derniers jours à travers le Yémen. D’un côté les forces de l’armée encore loyales au président Ali Abdallah Saleh, de l’autre les hommes du général Ali Mohsen al-Ahmar.

Mi-mars, ce commandant de la 1ère division de blindés du pays avait fait défection au chef de l’Etat yéménite et rejoint les jeunes de la révolte. Mercredi 13 avril au matin, la confrontation entre les différentes branches de l’armée a eu lieu au cœur de la capitale Sanaa et a fait une dizaine de blessés.

Un peu plus tôt, dans la nuit de mardi à mercredi, un autre affrontement entre deux unités désormais opposées de l’armée s'est déroulé à 170 km au nord de Sanaa. Une source militaire confirme que des policiers ont attaqué un barrage militaire contrôlé par des officiers ayant rejoint le mouvement de contestation.

D’après Abdul Ghani al-Iryani, l’un des analystes politiques les plus écoutés du Yémen, ces heurts au sein même de l’armée rappellent qu’une sortie de crise dans le pays sera dictée par ceux qui possèdent les forces militaires, autrement dit Saleh et Mohsen.

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