Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Cela fait une dizaine d’années que la justice israélienne s’intéresse à des mouvements de fonds suspects dont aurait bénéficié Avigdor Lieberman. Le ministre des Affaires étrangères est également chef du parti ultranationaliste Israel Beitenou (« Israël notre Maison »), lequel est à la fois la troisième formation politique israélienne en nombre de députés en même temps que l’un des piliers de la coalition au pouvoir.
Répercussions politiques
L’affaire a connu un tournant ce mercredi 13 avril 2011 lorsque le procureur général de l’Etat a officiellement annoncé son intention de poursuivre Avigdor Lieberman.
Le ministre des Affaires étrangères n’est cependant pas encore inculpé. Il a droit à une audience pour se défendre dont la date n’a pas encore été fixée. En cas d’inculpation formelle lors de cette audience, Avigdor Lieberman devrait démissionner.
Si tel était le cas, cela constituerait un sérieux coup de frein à la carrière de ce tribun populiste, dont les déclarations fracassantes rythment la vie politique israélienne. Ces derniers mois, il a par exemple répété qu’il ne croyait pas à une paix prochaine avec les Palestiniens. Et son parti est à l’origine d’une série de lois contestées visant la minorité arabe d’Israël.