Israël : Benyamin Netanyahu prend ses distances avec Avigdor Lieberman

En Israël, le chef du gouvernement Benyamin Netanyahu a publié un rectificatif mardi 28 septembre au soir, pour préciser que les propos tenus un peu plus tôt devant l’ONU par le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman ne reflétaient pas la position du gouvernement de l’Etat hébreu.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez

Devant l'ONU, Avigdor Lieberman a entonné son refrain préféré : pour parvenir à un accord de paix, Israël et un éventuel Etat palestinien devraient échanger des territoires, mais aussi les populations qui les habitent.

Un Israël homogène, séparé de sa minorité arabe d'un million et demi de personnes, c'est le rêve du leader ultra-nationaliste, chef du parti Israel Beytenou (« Israël notre maison »), l'un des pilliers de la coalition au pouvoir.

Pas le premier couac entre les deux hommes

A la tribune de l'ONU, Avigdor Lieberman a également estimé qu'il faudrait peut-être quelques décennies pour signer un accord de paix avec les Palestiniens. « Ce n'est pas le programme du gouvernement », assène le communiqué publié dans la soirée par le bureau du Premier ministre, rappellant au passage que c'est Benyamin Netanyahu et non pas Avigdor Lieberman qui mène actuellement les négociations.

Ce n'est pas le premier couac entre les deux hommes. Durant l'été, c'est l'affaire de la flottille pour Gaza qui avait empoisonné leurs relations, le ministre des Affaires étrangères ayant très mal supporté d'être tenu à l'écart des efforts du gouvernement pour apaiser les tensions entre Israël et la Turquie.

A chacune de ces escarmouches, on dit la coalition menacée, mais elle tient toujours, malgré l'encombrant Avigdor Lieberman.

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