Menacé d'inculpation pour corruption, Lieberman contre-attaque

Déjà au cœur de plusieurs affaires par le passé, Avigdor Lieberman, ministre israélien des Affaires étrangères et leader du parti Israël Beiteinou, fait de nouveau la Une des journaux. Mercredi 3 mars 2010, il a porté plainte contre la police.  Il lui reproche d’être à l’origine des fuites parues dans la presse, qui concernent son audition la veille dans une affaire de corruption. Une affaire qui prend sa source en Biélorussie.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

Le chef de la diplomatie israélienne avait une taupe en Biélorussie en la personne de l’ambassadeur d’Israël en personne, Zeev Ben-Arieh. Proche d’Avigdor Lieberman, il n’avait pas résisté à la curiosité et avait ouvert la lettre marquée « Top secret », sur une demande de commission rogatoire aux autorités biélorusses. Cela dans le cadre d’une enquête sur les agissements de Lieberman lui-même.

Des documents que l’ambassadeur à Minsk avait ensuite remis au chef du parti nationaliste, Israël Beiteinou. En échange, le diplomate aurait ensuite été nommé à un poste plus important.

Le ministre israélien des Affaires étrangères a été entendu par les services de police. Furieux, il a aussitôt porté plainte accusant les enquêteurs de transmettre à la presse des informations tronquées. Le procureur général israélien affirme qu'une décision sera prise sous peu sur d’éventuelles poursuites judiciaires contre Avigdor Lieberman. L’ambassadeur, pour sa part, a été suspendu de ses fonctions.

Déjà en août dernier, au terme d’une enquête de plus de dix ans, la police a recommandé d’engager des poursuites contre Avigdor Lieberman pour corruption et blanchiment d’argent. « Suffit comme ça, Lieberman », écrit un éditorialiste. Et un autre chroniqueur demande : « que doit-il encore se passer pour que le ministre des Affaires étrangères présente sa démission? ».

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