Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Le chef de la diplomatie israélienne avait une taupe en Biélorussie en la personne de l’ambassadeur d’Israël en personne, Zeev Ben-Arieh. Proche d’Avigdor Lieberman, il n’avait pas résisté à la curiosité et avait ouvert la lettre marquée « Top secret », sur une demande de commission rogatoire aux autorités biélorusses. Cela dans le cadre d’une enquête sur les agissements de Lieberman lui-même.
Des documents que l’ambassadeur à Minsk avait ensuite remis au chef du parti nationaliste, Israël Beiteinou. En échange, le diplomate aurait ensuite été nommé à un poste plus important.
Le ministre israélien des Affaires étrangères a été entendu par les services de police. Furieux, il a aussitôt porté plainte accusant les enquêteurs de transmettre à la presse des informations tronquées. Le procureur général israélien affirme qu'une décision sera prise sous peu sur d’éventuelles poursuites judiciaires contre Avigdor Lieberman. L’ambassadeur, pour sa part, a été suspendu de ses fonctions.
Déjà en août dernier, au terme d’une enquête de plus de dix ans, la police a recommandé d’engager des poursuites contre Avigdor Lieberman pour corruption et blanchiment d’argent. « Suffit comme ça, Lieberman », écrit un éditorialiste. Et un autre chroniqueur demande : « que doit-il encore se passer pour que le ministre des Affaires étrangères présente sa démission? ».