En Irak, le chef radical chiite Moqtada Sadr menace de reprendre la lutte

Il y a 8 ans, jour pour jour, George W. Bush lançait l’opération « Iraqi Freedom » qui conduisait à la chute du régime dictatorial de Saddam Hussein. Insécurité, affrontements intercommunautaires, une infrastructure et une économie à reconstruire entièrement : le bilan de l'intervention est contesté. Dans un message, le chef chiite Moqtada Sadr a menacé de redéployer sa milice si le calendrier du retrait américain n’était pas respecté.

Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga

Le scénario semblait inévitable. Désormais, la menace est confirmée. Près de quatre ans après la suspension des activités de l’Armée du Mehdi, le chef radical chiite Moqtada Sadr prévient. Les attaques de la milice visant les GI's reprendront si le gouvernement irakien acceptait de prolonger le pacte bilatéral de sécurité signé avec le Pentagone. Selon le calendrier américain, les GI's devraient avoir quitté le sol irakien à la fin de l'année. Plusieurs milliers de fidèles du leader chiite étaient  notamment rassemblés samedi 9 avril sur la place Mustansirya de Bagdad.

Ce message fait écho aux dernières déclarations de Robert Gates. Actuellement en visite en Irak, le secrétaire américain à la Défense a indiqué qu’un prolongement de mission était envisageable à condition que les Irakiens en fassent la demande.

Nouri el Maliki, un Premier ministre fragilisé

Davantage que l’administration Obama, c’est bien le Premier ministre irakien que le jeune imam radical chiite semble mettre en garde. Déjà affaibli par un mouvement de contestations sociales, Nouri el Maliki a plus que jamais besoin du soutien des sadristes pour surmonter la crise à laquelle il fait face.

Un calcul politique qui risque de coûter cher. Conscients des lacunes de l’armée irakienne, certains hauts gradés tirent désormais la sonnette d’alarme.

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