Cela faisait une semaine et demi que les balles n’avaient plus sifflé au Yémen. Le dernier drame avait été la fusillade devant l’université de Sanaa. Au cours de celle-ci une cinquantaine de manifestants ont trouvé la mort. Mais, ce lundi 4 avril, les tirs ont repris; à Taëz les affrontement n’avaient jamais été aussi meurtriers, au moins 17 protestataires sont morts dans la journée. D’après des témoins, les forces de sécurité ont ouvert le feu alors que les manifestants défilaient contre le régime du président Saleh.
Coups de feu également à Hodeïda sur les bords de la mer Rouge. Vers 2h du matin, lundi, des protestaires ont entamé une marche en direction de la résidence présidentielle de la province. Pour disperser la foule, des hommes en civil auraient commencé à tirer à balles réelles et à utiliser des gaz lacrymogènes faisant plusieurs centaines de blessés.
Dans la capitale Sanaa en revanche, les contestataires jouent désormais la carte de la surprise en organisant des rassemblements de dernière minute en petits groupes dans différents endroits de la ville. Une nouvelle tactique destinée à limiter les brutalités.