Yémen: le président Saleh perd le soutien de Washington

Le quotidien américain The New York Times révèle que Washington aurait commencé à retirer son appui au président Ali Abdallah Saleh. Une donnée qui pourrait avoir un impact sur la crise au Yémen. Cette décision intervient alors que la contestation se poursuit. Pour la première fois, le 3 avril, des opposants au régime ont marché en direction du palais présidentiel du port de Hodeida. Dans la ville de Taëz,17 manifestants ont été tués par balles ce 4 avril, lors de la dispersion d'une marche de protestation selon un nouveau bilan de source médicale.

Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut

Longtemps considéré comme le garant d’un certain équilibre au Yémen, Ali Abdallah Saleh est désormais vu comme un facteur d’instabilité par Washington.

D’après le New York Times, ce changement d’avis est intervenu la semaine dernière, quelques jours après la fusillade d’une cinquantaine de manifestants à Sanaa par des miliciens supposés proches du gouvernement.

Le quotidien américain rapporte que des responsables de l’administration Obama auraient confié à leurs confrères yéménites que maintenir leur soutien à Ali Abdallah Saleh serait devenu intenable compte tenu de l’importance des mouvements de contestation au Yémen.

Des discussions qui se tiennent pour le moment en coulisse. Washington ne pouvant afficher un changement de position trop brutal. Ces dernières années, les Etats-Unis se sont en effet imposés comme la puissance occidentale la plus fidèle au régime de Saleh lui fournissant notamment des armes et opérant des missions aériennes dirigées contre al-Qaïda sur le territoire yéménite.

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