Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut
« Depuis le début de la révolution, personne n’achète, il n’y a aucun mouvement. Je dois me tenir prêt à baisser mon store en cas de coups de feu. Quand j’ai un peu de chance, je gagne 15 euros dans la journée, c’est un très gros problème ! »
Comme Khaled, ils sont des centaines à travers le Yémen à avoir réduit leur activité. Des commerçants dont la boutique a le malheur de se trouver à proximité des campements de manifestants.
Outre une diminution des échanges, le Yémen fait également face à ses premières pénuries.
Depuis quelques jours, à Sanaa, des files de plusieurs de dizaines de mètres de long se forment sur les trottoirs, des files composées d’habitants et de leur bouteille de gaz, vides. A l’origine du manque de gaz, des troubles entre les tribus et le gouvernement dans la région de Mareb, principale réserve gazière du pays.
Pénurie également de devises étrangères avec la disparition des dollars de l’ensemble des banques et des bureaux de change de la capitale.