Yémen : le président Saleh prêt à se défendre par tous les moyens

Il avait promis de quitter le pouvoir à la fin de l'année, de dissoudre le gouvernement, et d'organiser des législatives avec le choix de son successeur. Aujourd'hui le président yéménite durcit à nouveau le ton. Il affirme qu'il se défendra par tous les moyens possibles, alors que l'opposition appelle à une nouvelle manifestation place de l'université à Sanaa ce vendredi 25 mars, pour demander son départ avant une marche sur le palais présidentiel. C'est devant ce bâtiment que, de son côté, Ali abdallah Saleh a lui aussi demandé à ses partisans de se réunir aujourd'hui.

Plus isolé que jamais, le président yéménite Ali Abdallah Saleh s'agrippe au pouvoir. Il a même choisi de durcir le ton face à une contestation grandissante, des démissions en série et des défections au sein de l'armée. Et c'est le ralliement à la révolution du général Al Ahmar, l'homme fort de l'institution militaire, ainsi que celui de trois autres généraux, qui semblerait inquiéter le plus le chef de l'Etat.

Car ces derniers jours, Saleh avait plutôt multiplié les gestes de bonne volonté.
Il avait promis de se retirer de ses fonctions avant la fin de l'année et d'organiser des élections anticipées.

Mais la jeunesse yéménite, initiatrice du mouvement de contestation qui dure depuis plus de deux mois et qui a été ralliée depuis par les partis de l'opposition, ne l'entend pas de cette oreille. Les jeunes protestataires continuent de demander son départ immédiat.

Les manifestants semblent donc déterminés à tenir jusqu'au bout, malgré l'état d'urgence en vigueur depuis le 22 mars et malgré l'incertitude politique au Yémen, où tous les scénarios restent désormais possibles.

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