Au Yémen, l'opposition exige « le départ immédiat » du président Saleh

Au Yémen, l'opposition rejette l'offre d'Ali Abdallah Saleh de quitter le pouvoir début 2012. Le président, lâché ces derniers jours par une partie de son entourage politique et militaire, met en garde, ce mardi 22 mars 2011, contre le risque d'une guerre civile. Il estime que les divisions au sein de l'armée sont néfastes pour le pays.

Il y a un mois, le président yéménite proposait déjà d'abandonner son poste en 2013. Après plusieurs semaines de contestation dans le pays, il raccourcit les délais et suggère désormais de quitter ses fonctions dès l'année prochaine.

Ali Abdallah Saleh promet un transfert de pouvoir en accord avec la Constitution mais refuse de remettre les rênes du pays aux militaires. Pour l'opposition, il s'agit d'une nouvelle manoeuvre politique de la part d'un homme qui est en place depuis 32 ans.

Le « départ immédiat du président » n'est donc pas négociable et les protestataires ont reçu ces derniers jours l'appui de plusieurs chefs de l'armée dont le général Ali Mohsen, un militaire de haut rang, ancien proche du chef de l'Etat.

La crise semble se militariser. La situation à Sanaa est très tendue. Des blindés des deux camps sont déployés dans la capitale. Ce mardi 22 mars 2011, un premier accrochage entre des militaires ayant fait défection et la garde présidentielle a fait deux morts et les prochaines heures seront décisives.

« Le risque de guerre civile plane sur le Yémen ». C'est la menace brandit par le président Saleh qui craint un coup d'Etat après les défections en série de ces derniers jours.

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