Les jours du président Saleh à la tête du Yémen semblent comptés

Est-ce le début de la fin pour la président Saleh au Yémen ? Tous les indicateurs sont au rouge pour le pouvoir en place. Les défections dans l'armée et le corps diplomatique se multiplient, et l'opposition yéménite reprend espoir sans écarter le scénario du pire.

Les forces armées yéménites « restent fidèles au frère président ». C'est en ces termes que l'armée réitère son soutien à Ali Abdallah Saleh. Une façon de faire taire les rumeurs de division après la défection du Général Ali Mohsen.

Ce militaire de premier plan appartient à la famille du président, il est de la même tribu. Il s'est rangé lundi dans le camp de l'opposition qui réclame depuis le mois de janvier le départ du chef de l'Etat.

Preuve de la tension entre les deux camps : à Sanaa des chars ont été déployés autour du palais présidentiel, les blindés protègent aussi l'accès au ministère de la Défense et à la banque centrale. De nombreux responsables du régime, des diplomates, des militaires ont jeté l'éponge ces derniers jours. La contestation a pris de l'ampleur vendredi dernier lorsque des tireurs d'élite ont tués 52 manifestants.

De plus en plus isolé, le chef de l'Etat a prévu de faire une déclaration publique mais depuis 48 heures la capitale est touchée par une coupure générale d'électricité. Par téléphone portable, une phrase circule : le président Saleh doit partir, il n'a plus le choix. S'il reste, les Yéménites craignent la guerre civile.

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