Ça a été un massacre, selon des témoins. Des hommes habillés en civil, postés sur des toits auraient tiré sur les manifestants qui étaient rassemblés près de l'université de Sanaa.
Qui étaient ces tireurs ? Des partisans du président Saleh, selon plusieurs sources.
Le site internet d'Al Jazira évoque toutefois l'intervention des forces de sécurité yéménites qui auraient aussi utilisé leurs armes. Le but : empêcher l'opposition de défiler dans la ville.
Les autorités, elles, démentent toute implication. Le président Saleh affirme néanmoins regretter la mort de ceux qu'il appelle « des martyrs de la démocratie ». Il ordonne une commission d'enquête pour retrouver les coupables.
Mais cela ne suffit apparemment pas à apaiser les contestataires. « Il n'y a désormais plus aucun dialogue possible avec le gouvernement », disent-ils. Les opposants aux président Saleh manifestent depuis un mois et demi, sans interruption, pour réclamer le départ de celui qui est au pouvoir depuis 32 ans et qui refuse pour l'instant de partir.