Avec notre correspondante à Amman, Angélique Férat
Des jeunes hommes pro-régime, très agressifs, sont venus jeter des bouteilles et des pierres sur les quelques milliers de manifestants, en criant « Vive le roi Abdallah, ces gens veulent détruire notre pays ». La police était là pour faire tampon. Mais en fin de journée, les autorités ont décidé de vider la place et elles l’ont fait par la force
« La police normalement c’est elle qui nous protège, raconte Bilal un jeune du mouvement du « 24 mars » rencontré à l’hôpital, mais d’un coup, elle s’est retirée et nous a laissé seuls face a ces petits voyous qui se disaient partisans du roi. Nous sommes pacifistes et nous n’avons rien fait ».
« Ils ont fait ça pour nous empêcher de réclamer nos droits, pour nous faire peur pour que nous n’allions plus sur la place du ministère de l’Intérieur », confie un autre jeune.
La plupart des manifestants ont été blessés par la police. Les coups de bâtons ont occasionné des fractures. Le message est clair, pas question de voir s’installer en pleine ville un campement sur le mode de la place Tahrir ou la place de la Perle à Bahreïn.
Plusieurs membres du comité du dialogue national ont démissionné vendredi soir. Cet organisme a été crée par le roi, après plusieurs semaines de manifestations, pour discuter des reformes nécessaires.