Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Plusieurs milliers d’obus de mortiers de différents calibres, plusieurs dizaines de milliers de munitions pour fusils-mitrailleurs et surtout des missiles sol-mer C-704 de conception chinoise, c’est le butin que les autorités israéliennes exhibent, après l’interception du Victoria, un cargo battant pavillon libérien que la marine de l’Etat hébreu a arraisonné mardi à 300 kms des côtes israéliennes.
Pour les dirigeants israéliens, pas de doute : l’Iran est le fournisseur de cette redoutable cargaison. Elle a transité par le port syrien de Lattaquié et le Victoria faisait route vers l’Egypte où les armes et munitions devaient être débarquées pour être clandestinement acheminées vers la bande de Gaza en passant par les tunnels de contrebande, creusées sous la frontière entre l’enclave palestinienne et le Sinaï égyptien.
Selon les militaires et les experts israéliens, les missiles radioguidés auraient pu constituer une menace pour la marine de l’Etat hébreu, déjà visée par de tels engins au large du Liban lors de la guerre de 2006 contre le Hezbollah. Le Premier ministre israélien s’est rendu, mercredi, sur le port d’Ashdod pour inspecter l’arsenal saisi à bord du Victoria. Pour Benyamin Netanyahou cette prise justifie le strict blocus naval de Gaza.