Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
C’est la politique de l’ardoise. Quelques heures seulement après l’attaque meurtrière sur la colonie de peuplement d’Itamar, dans le nord de la Cisjordanie, de jeunes colons ont attaqué à coups de pierre deux villages palestiniens proches de Naplouse. La police et l’armée israélienne ont renforcé leur activité dans le secteur pour tenter d’empêcher des actes de violence.
Ron Nahman, le maire d’Ariel, la plus grande colonie de peuplement du nord de la Cisjordanie, estime qu’il sera très difficile de contenir la colère des colons.
En attendant, l’enquête pour retrouver le ou les meurtriers de la famille d’Itamar se poursuit, sans résultat pour l’instant.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahu exige de l’autorité palestinienne et de sa direction qu’elle aide à retrouver et punir les assassins, selon un communiqué publié par la présidence du Conseil. « Israël, pour sa part, agira vigoureusement pour défendre la population israélienne et châtier les assassins », a ajouté Benyamin Netanyahu.
De son côté, le ministre de la Défense, Ehud Barak, s’est engagé à agir le plus rapidement possible pour trouver les responsables de l’attaque, la plus grave depuis près de dix-huit mois.
La classe politique israélienne, elle, est en ébullition. Pour la droite, cette attaque est la preuve qu’il n’existe pas de partenaire palestinien à un processus de paix.