Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Falez
C’est un slogan des révoltes tunisiennes et égyptiennes que les Palestiniens ont adapté à leur situation : « Le peuple veut la fin du régime » est devenu ici « Le peuple veut la fin de la division ».
« Nous avons commencé à communiquer par e-mail et par Facebook, raconte Majdai, une étudiante de 22 ans qui a participé à l’organisation des manifestations. Tout a débuté comme ça, il nous fallait travailler ensemble, parler d’une seule voix. Nous avons établi le contact avec nos frères et sœurs en Egypte et en Tunisie et ils nous ont beaucoup aidés. Bien sûr notre situation est différente. Parce qu’ici notre principale ennemi ce n’est pas le gouvernement, notre ennemi c’est l’occupation ».
Les drapeaux palestiniens colorent la place Manara au centre-ville de Ramallah. Sur les banderoles, se côtoient les portraits de dirigeants palestiniens de toutes tendances, Yasser Arafat, Cheikh Yacine, le fondateur du Hamas, et les chefs du FPLP ou encore du Jihad Islamique.
Sur la place, il y a un groupe d’une quinzaine de jeunes, ils sont en grève de la faim depuis plusieurs jours pour demander à leurs leaders d’entamer le dialogue. L’un d’entre-deux clame qu’il est prêt à aller jusqu’au sacrifice et à payer de sa vie pour la réconciliation.