La mission des soldats est claire : maintenir l'ordre et la sécurité, alors que les manifestations sont quasi-quotidiennes dans ce petit royaume d'un million d'habitants.
C’est dans le cadre du CCG, le Conseil de coopération du Golfe, et à la demande de Bahreïn que l’Arabie Saoudite envoie ces renforts. Selon les statuts du CCG, tout soldat envoyé dans un pays membre passe sous commandement du pays hôte. Les Saoudiens vont donc directement renforcer les autorités de Bahreïn. Et ils ne seront peut-être pas les seuls. D'autres Etats du Golfe pourraient aussi venir leur prêter main-forte. Les Emirats arabes unis se disent ainsi prêts à envoyer des troupes. Ce pourrait aussi être le cas du Koweit, du Qatar ou d'Oman, membres eux aussi du CCG.
Dans un communiqué, l'opposition parlementaire dénonce cette intervention saoudienne. Elle la décrit comme une occupation.
De son côté, l'Iran, poids lourd du monde chiite, demande à Bahreïn de ne pas utiliser la violence contre les manifestants. Parallèlement, les Etats-Unis appellent à respecter les droits de l'homme. En revanche, des députés pro-gouvernementaux de Bahreïn ont demandé au roi d’appliquer la loi martiale pour mettre fin aux manifestations.