Ils étaient quelques centaines ce lundi 7 mars à avoir déserté la place de la Perle, à Manama, pour se rendre devant l'ambassade des Etats-Unis, persuadés que Washington détient la clé pour résoudre la crise.
Les protestataires brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Arrêtez de soutenir les dictateurs ». Ils prêtent aux Américains le pouvoir de dire « stop » et d'être écoutés.
Une lettre signée de la jeunesse de Bahreïn a été remise aux diplomates : « Vous avez soutenu le régime pendant des années, nous vous appelons à ne pas contribuer à l'oppression contre le peuple ».
Mais les Etats-Unis ne semblent pas disposer à faire pression sur les autorités de Bahreïn. Pour l'instant, ils se contentent d'approuver l'initiative de dialogue national et de soutenir la monarchie pour sa gestion de la « crise populaire ».
Il faut dire que la petite île du Golfe abrite le commandement de la Ve flotte américaine, chargée de protéger les voies d'approvisionnement en pétrole dans la région. Washington se livre donc à un véritable numéro d'équilibriste sur le dossier bahreïnien : promouvoir la démocratie mais aussi protéger ses intérêts stratégiques.