Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut
C’est la première fois depuis le début des mouvements de protestation qui agitent le Yémen depuis le 27 janvier que l’on entrevoit une éventuelle sortie de crise. Jusqu’à présent, les discussions entre le chef de l’Etat et l’opposition étaient au point mort. Par trois fois, courant février, Ali Abdullah Saleh avait proposé de dialoguer avec l’opposition.
Dernière main tendue en début de semaine : le président yéménite avait suggéré la formation d’un gouvernement d’union nationale jusqu’aux prochaines élections. Mais ces avances étaient toutes restées vaines.
Aujourd’hui, un oui du président satisferait certes les partis d’opposition, mais pas nécessairement la rue. Une rue qui compte chaque jour de nouveaux adhérents. Mercredi 2 mars, le mouvement sudiste, partisan de la sécession du Sud du Yémen, s’est joint aux manifestants. Tout comme les étudiants, celui-ci se méfie de tout agenda politique et exige un départ immédiat et non différé du président.