Au Yémen, l’opposition refuse un gouvernement d’union nationale

Au Yémen, la contestation ne faiblit pas. Les manifestations ont continué lundi 28 février 2011 à Sanaa et l’opposition yéménite a appelé la population à descendre dans la rue mardi pour une « journée de la colère ». Le président Ali Abdullah Saleh se dit prêt à former un gouvernement d'union avec l'opposition si cette dernière lui soumet des noms pour les postes ministériels. Proposition rejetée par l'opposition qui réclame la chute du régime.

Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut

C’est un non ferme, le deuxième en une semaine. Les propositions du chef de l’Etat Ali Abdullah Saleh, l’opposition n’en veut pas. Cette fois, le président n’a pas proposé un simple dialogue, mais la formation d’un gouvernement d’union nationale jusqu’à la prochaine élection présidentielle.

Réunis avec des savants religieux lundi après-midi, Ali Abdullah Saleh a suggéré aux partis d’opposition de soumettre des noms pour les postes ministériels.

Mohammed al-Kubati, le porte-parole de l’opposition conjointe, a expliqué que le « chef de l’Etat ne répond pas à la demande du peuple ». Un peuple qui souhaite avant tout la chute du régime, et donc en premier lieu le départ d’Ali Abdullah Saleh.

Avec ce refus, l’opposition a clairement choisi le camp des manifestants. A ce stade de la contestation, un accord avec le président, lui ferait perdre toute crédibilité aux yeux des étudiants, compromettant ses chances de jouer un rôle dans le Yémen de demain.

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