La répression, l'utilisation de la violence notamment dans la région d'Aden n'a pas seulement choqué les manifestants. Le geste des sept parlementaires montre que les proches du pouvoir commencent à remettre en cause la stratégie prise par le président Ali Abdallah Saleh. « Le peuple doit avoir le droit de manifester pacifiquement », a justifié l'un des députés démissionnaires.
Ces démissions ne changent pour l'instant rien à la donne politique yéménite. Les partants ne sont pas des proches d'Ali Abdallah Saleh et le Parlement est davantage un lieu de débat qu'un lieu de réel pouvoir.
Toutefois, un des députés a annoncé qu'une soixante d'autres parlementaires étaient prêts aussi à renoncer à leur mandat pour protester contre les violences. Mardi 22 février, deux manifestants antigouvernementaux ont été tués et une dizaine d'autres blessés par balles à Sanaa au cours d'accrochages avec des partisans du chef de l'Etat. Lundi, à Aden, un adolescent a été tué au cours d'un affrontement avec des soldats.