Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut
Pacifiques mais déterminés, voilà comment se montraient les étudiants ce matin du lundi 21 février devant l’université de Sanaa. Sur les panneaux à l’entrée du campus, taguée en lettre rouge cette indication :« Va t'en ! » Un message court, clair.
Beaucoup de jeunes déplorent le dialogue de sourd engagé avec le président depuis plusieurs semaines. L'annonce d’Ali Abdullah Saleh ce lundi 21 février qui a une nouvelle fois refusé de quitter son poste, devrait raviver d’avantage la contestation. D’autant plus que les soutiens en faveur des étudiants se multiplient. Au soir du dimanche 20 février, l’opposition a choisi de se joindre aux manifestations, et a refusé tout dialogue avec le pouvoir.
Appui également des Ulémas, les savants religieux du Yémen. Cheikh Abdul Majed al-Zandani, un des imams les plus respectés du pays, a qualifié ce lundi de «crime» toute agression contre les manifestants, et rappelé au gouvernement son devoir de protection de la population.