Yémen: heurts entre policiers et manifestants

Les troubles ont commencé après la prière de la mi-journée ce vendredi 18 février 2011. L’ensemble du pays été touché par les heurts entre les forces de sécurité et les foules de manifestants qui exigeaient la fin du régime d’Ali Abdallah Saleh. Quatre personnes au moins ont été tuées et des dizaines d'autres blessées. Des milliers de contestataires se sont rassemblés dans plusieurs quartiers d'Aden après la mort de six personnes en début de semaine. Des dizaines de milliers d'opposants se sont aussi rassemblés dans la ville de Taïz, à 200 km au sud de Sanaa, la capitale. Un homme a été tué et sept autres blessés par une grenade.

Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut

Nouveau pas a été franchi ce vendredi à Taïz dans l’escalade de la violence, à la mi-journée, une grenade a été lancée sur un groupe de manifestants de l’opposition pour tenter de les disperser.

Dans la troisième ville du pays, les manifestations sont quotidienne depuis déjà une semaine, et rassemblent près de 10 000 personnes, dix fois plus que la capitale Sanaa.
Scène de violence également dans le port d’Aden. Fusillade et dispersion musclée de la police ont fait des dizaines de victimes.

A Sanaa, portraits du président et drapeau aux couleurs du Yémen flottaient dans l’air ce vendredi. Dans la capitale, la présence du pouvoir reste marquée même si la spontanéité des partisans du parti du régime reste relative.

Des accrochages entre pro-gouvernementaux armés de bâton et les opposants du régime ont éclaté dans différents endroits de la ville rassemblant moins de 500 personnes.

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