Au Yémen, le pouvoir tente de désamorcer la crise

Au Yémen, après deux jours de manifestations réprimées par les autorités, l’opposition accepte de dialoguer avec le parti au pouvoir. De son côté, le président Ali Abdallah Saleh au pouvoir depuis 32 ans, multiplie les consultations auprès des représentants locaux. Dans la capitale ce lundi 14 février 2011, des accrochages se sont produits entre les quelque 2 000 manifestants opposés au pouvoir et des partisans du président Saleh.

Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut

La rue inquiète les leaders yéménites, et c’est bien pour éviter une crise dans le pays, que l’opposition a accepté de reprendre les discussions avec le gouvernement d’Ali Abdallah Saleh. Elle s’est dit prête à participer à un gouvernement d’union nationale et à appeler à arrêter les manifestations contre le régime.

Cette annonce intervient alors que le Yémen connaît une intensification des rassemblements populaires sur son territoire. Dimanche 13 février 2011, deux mille personnes ont défilé dans Sanaa, à l’appel des étudiants et des activistes des droits de l’homme. Même scène à Taiz, dans le centre du pays, où près de cent protestataires ont été arrêtés.

Le choix de l’opposition de se ranger aux côtés du gouvernement n’est pas surprenant. Une vacance du pouvoir pourrait se révéler dangereuse pour le Yémen. Un Etat qui compte deux fois plus d’armes que d’habitants et qui doit faire face à des conflits ouverts au nord et au sud ainsi qu'à une présence d’al-Qaïda sur son territoire.

Partager :