Les pays arabes saluent avec plus ou moins d'ardeur le changement de régime en Egypte

Des manifestations de joie ont éclaté dans plusieurs pays arabes à l'annonce du départ du président Hosni Moubarak, chassé par la rue, après 30 ans de règne. Les gouvernements ont été plus prudents, mais ils ont fini par déclarer leur solidarité avec le peuple égyptien, même dans les pays où on peut craindre des soulèvement populaires contre les régimes en place.

La Tunisie qui a chassé elle aussi son président, Zine El Abidine Ben Ali, après 23 ans de pouvoir, salue la lutte du peuple égyptien et ses sacrifices.

Le Soudan, où le gouvernement a réprimé ces dernières semaines plusieurs manifestations sporadiques appelant au changement, considère que le peuple égyptien a le droit de réaliser ses aspirations légitimes à la dignité et à la liberté.

Au Liban, le Hezbollah chiite qui entretenait des relations tendues avec le Caire, a félicité les Egyptiens pour leur victoire historique.

Le gouvernement jordanien a affirmé son total soutien à l'Egypte, pays essentiel pour la stabilité de la région.

L'Autorité palestinienne n'a pas encore réagi à la démission de Moubarak, mais le Hamas et le Jihad islamique ont rendu hommage au peuple égyptien et à sa révolution.

Au Yémen, où des dizaines de milliers de partisans de l'opposition avaient manifesté le 3 février contre le président Ali Abdallah Saleh au pouvoir depuis 32 ans, le gouvernement a déclaré respecter le choix et la volonté du peuple égyptien.

L'Irak s'est félicité de la démission du président Moubarak et s'est dit convaincu que le peuple trouvera de nouveaux dirigeants à la hauteur de ses ambitions.

Les Emirats arabes unis se sont déclarés confiants dans la capacité de l'armée à diriger les affaires de l'Egypte.

L'Arabie saoudite n'a toujours pas réagi au départ du président égyptien ; Ryad héberge depuis mi-janvier l'ex-président tunisien Zine el Abidine Ben Ali.

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