Taez, épicentre de la révolution au Yémen

Depuis plus d’une semaine, un sit-in organisé par les manifestants se tient devant l’université de Sanaa. Une initiative organisée en grande partie par des étudiants venus de la ville de Taez. Dans cette ville, les rassemblements de masse ont commencé bien avant la capitale Sanaa. Et pour cause, la ville est considérée par beaucoup comme le foyer de la révolte du pays.

Avec notre correspondante au Yémen, Charlotte Velut

Al Saeed, première famille commerçante du pays, Shaibani, la plus grande chaine de restaurant, ou encore le roi du sucre Abdul Haq Shaer : des grands noms du Yémen, tous originaires de Taez.

Désignée comme la ville des éduquées, elle a formé une bonne partie de l’élite de la nation. Ainsi aujourd’hui, les chefs de fils des soulèvements populaires de ces dernières semaines viennent en majorité de cette cité à 200 km au sud de la capitale. Parmi eux, Tawakol Karman figure de l’opposition et de la lutte pour les droits de l’homme.

« On continuera demain et après demain, même s’ils veulent nous tuer, il faut payer pour notre révolution, pour le futur du Yémen. La situation est mauvaise, on se bat pour le meilleur. Vous avez vu les étudiants, c’est eux qui crient " les peuples veulent la chute du régime " », dit Tawakol Karman.

Les jeunes, véritables moteurs de la révolution yéménite. A Taez, ils représentent 50% de la population et sont inspirés par leurs ainés, c’est en effet dans cette cité qu’est née la première révolution au Yémen.

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