Crise en Egypte : l'ONU durcit le ton après les violentes répressions

Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, hausse le ton contre la répression en Egypte. Il a qualifié, jeudi 3 février 2011, « d’inacceptables » les violences contre les manifestations. Les Nations unies ont évacué, ce même jour, près de 300 membres de ses équipes dans le pays. Mais le secrétaire général de l’ONU continue d’épargner le président Hosni Moubarak et pour l'instant le Conseil de sécurité considère que les évèvements restent une affaire intérieure au pays.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Il aura fallu près de 48h pour que Ban Ki-moon sorte de sa réserve sur les événements en Egypte. « Les violences contre des manifestants pacifiques sont totalement inacceptables » a jugé le secrétaire général de l’ONU, ajoutant « le mécontentement exprimé appelle des réformes, pas la répression ». L’ONU a fait évacuer ce jeudi 300 personnes parmi son personnel en Egypte, à bord de deux avions.

Ces déclarations marquent un changement de ton. La Commissaire aux droits de l’homme, Navi Pillay a également sévèrement jugé le bilan des 30 ans de pouvoir d’Hosni Moubarak en matière de droits humains.

Depuis la crise tunisienne, l’ONU a été très en retrait sur la vague de révolte qui a saisi le monde arabe. Ban Ki-moon assure qu’il évoquera la situation en Egypte avec les membres du Conseil de sécurité. Mais Le Conseil considère toujours qu’il s’agit d’une affaire « intérieure » et n’a aucune intention de se saisir du dossier.

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