Les Etats-Unis réclament des réformes réelles de Moubarak

Washington suit de près l’évolution de la situation en Egypte où la pression de la rue ne faiblit pas. L’administration Obama a tenu le 29 janvier deux réunions dont l’une présidée par Barack Obama à la Maison Blanche. Les Etats-Unis qui demandent la mise en place de réformes en Egypte ont appelé une nouvelle fois le président égyptien à cesser la violence contre les manifestants.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Dans un communiqué, la Maison Blanche a déclaré que le président, qui avait réuni pendant une heure ses principaux conseillers à la sécurité nationale avait de nouveau appelé les autorités égyptiennes à la retenue et exhorté Hosni Moubarak à tenir les promesses de réformes qu’il a faites dans la soirée du 28 janvier 2011.

Le seul commentaire officiel concernant la nomination d’Omar Souleimane à la vice-présidence est venu de P. J. Crowley, le porte-parole du département d’Etat. Dans un message Twitter, il écrit : « C’est quelqu’un que nous connaissons bien et avec qui nous avons travaillé ». Cette nomination sera toutefois insuffisante à satisfaire les Etats-Unis si elle ne s’accompagne pas de réformes concrètes. C’est sur cela que l’administration américaine va se focaliser, ainsi que sur le niveau de la violence et le rôle de l’armée, la grande inconnue.

Washington tout naturellement souhaite voir l’Egypte retourner à la normale, car la stabilité de la région en dépend. Barack Obama, dont c’est la première grave crise internationale joue gros car il ne peut faire le mauvais choix : l’idéal américain voudrait qu’il soutienne la rue arabe, mais la realpolitik, en raison des enjeux stratégiques, le force à ne pas lâcher, du moins dans l’immédiat, un leader qui a été pendant trente ans un fidèle allié des Etats-Unis.

En Europe, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont fait front commun. Les trois puissances ont signé un communiqué conjoint pour appeler Hosni Moubarak à, « engager un processus de changement » face aux « revendications légitimes du peuple », ainsi qu'à « éviter à tout prix l'usage de la violence ».

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