Dans leur communiqué commun, publié par l’Elysée samedi soir 29 janvier 2011, le président français, la chancelière allemande et le Premier ministre britannique, ont appelé le président Moubarak à « engager un processus de changement » face aux « revendications légitimes » du peuple égyptien.
En s’appuyant sur les mêmes « revendications légitimes », le Premier ministre français, François Fillon a déclaré que « C'est le peuple égyptien qui décide » et « aucun pays ne peut prendre la place du peuple égyptien ».
Pour sa part, la secrétaire d'Etat française à la Jeunesse et à la Vie associative, Jeannette Bougrab, en déplacement au forum de Davos, estime que Hosni Moubarak doit partir car il a fait son temps.
Le président américain a réuni samedi 29 janvier 2011, son équipe de sécurité nationale pour faire le point sur la crise égyptienne. A l’issue de cette réunion, Barack Obama a exhorté à nouveau le président Moubarak à mettre en œuvre des réformes et à faire preuve de « retenue » envers les manifestants.
Déjà vendredi soir, Barack Obama s'était entretenu pendant trente minutes avec son homologue égyptien Hosni Moubarak, pour lui demander de « prendre des mesures concrètes pour avancer sur le chemin des réformes démocratiques ». « J'appelle très clairement les autorités égyptiennes à s'abstenir d'utiliser la violence contre les manifestants pacifiques », a déclaré le président américain.
Même son de cloche chez de nombreux pays de l'Union européenne, qui se montrent également plus fermes à l'égard du gouvernement égyptien et condamnent d'une manière unanime la violence des forces de l'ordre.
La chancelière allemande, Angela Merkel, souligne que la stabilité d'Egypte est certes importante, mais que celle-ci ne peut en aucun cas être maintenue aux dépens de la liberté d'expression. La Grande-Bretagne estime de son côté que le mécontentement des manifestants égyptiens est légitime. Le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy, appelle, quant à lui, à la libération immédiate de tous les manifestants pacifiques et de tous ceux qui sont assignés à résidence pour des raisons politiques.
En revanche, le roi Abdallah d'Arabie Saoudite et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ont tous deux exprimé leur solidarité à Hosni Moubarak.