Internautes égyptiens : la Chine craint la contagion

Le gouvernement égyptien a momentanément coupé l’accès à internet le 28 janvier dans le tout le pays afin de contrecarrer les internautes qui utilisaient la Toile pour coordonner leur mouvement de protestation contre le régime. L'action des internautes égyptiens fait peur à d'autres pays comme la Chine qui vient de censurer le mot « Egypte » sur ses principaux portails. 

Avec notre correspondance en Chine, Delphine Sureau

« Selon les lois en vigueur, votre recherche ne peut aboutir ». Voilà ce que peuvent lire les internautes chinois en tapant le mot « Egypte » sur le microblog du portail sina.com, qui compte 50 millions d’utilisateurs.

Twitter étant bloqué en Chine, les microblogs ont pris le relais, et permettent aux internautes de donner leur avis sur tous les sujets, grâce à des messages instantanés.

Tous les sujets ou presque, car quand il s’agit du prix Nobel de la Paix attribué au dissident chinois Liu Xiaobo, ou de revendications démocratiques comme en Egypte, les commentaires sont nettoyés en quelques minutes.

Le Parti communiste au pouvoir veut empêcher la dissidence chinoise de s’inspirer de la contestation politique à l’étranger.

Les médias chinois – eux aussi hautement contrôlés – relaient très peu d’images des manifestations. Sur leur site internet, les journaux préfèrent titrer sur les compromis annoncés par le président égyptien Hosni Moubarak.

Officiellement, Pékin espère que l'Egypte pourra maintenir sa stabilité sociale et son ordre public.

 

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