Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut
« Il faut agir ! ». Une phrase scandée par de nombreux manifestants ce matin du 27 janvier à Sanaa. Etudiants, défenseurs des droits de l’homme, ou simples citoyens en colère, tous répondaient à l’appel à manifester lancé par l’opposition le 26 janvier.
Dès dix heures, des rassemblements se sont formés dans quatre endroits distincts de la capitale yéménite. Dans le même temps, le parti au pouvoir avait également organisé quatre réunions de dernière minute, une façon de contrebalancer les manifestations de l’opposition.
Les protestataires réclament le départ du président Ali Abdullah Saleh au pouvoir depuis 32 ans. L’un des principaux sujets de mécontentement : un projet de révision constitutionnelle qui permettrait au chef de l’Etat de devenir président à vie.
Autre sujet de discorde : la tenue des élections législatives le 27 avril prochain.
L’opposition dénonce le non-respect des conditions préalables au scrutin, notamment l’absence totale de discussions pour évoluer le Yémen vers un régime parlementaire.
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