Le Parlement yéménite approuve une révision controversée de la Constitution

Au Yémen, le Parlement a approuvé, ce samedi 1er janvier 2011, le principe d'une révision constitutionnelle qui permettrait, si elle est adoptée, la réélection du président à vie. L'opposition proteste contre un tel projet.

« Le 1er janvier 2011 est le jour de l'assassinat de la Constitution ». Une formule choc inscrite sur une banderole devant le Parlement yéménite. Les députés de l'opposition ont choisi de manifester au lieu de participer aux débats sur la révision constitutionnelle. En leur absence, le principe d'un réaménagement du texte a été acquis mais le vote aura lieu dans deux mois.

Ce qui met en colère l'opposition, c'est un amendement précis qui prévoit de supprimer la limitation à deux mandats du président de la République. Autrement dit, le chef de l'Etat pourra être élu à vie.

Actuellement, c'est Ali Abdullah Saleh qui dirige le Yémen depuis 1999 et son deuxième mandat expire, théoriquement, en 2013. Ses détracteurs qui l'accusent de dérives autocratiques et de corruption, craignent de le voir régner indéfiniment sur le pays et de vouloir ensuite transmettre le pouvoir à son fils.

Les Etats-Unis qui s'intéressent de près au Yémen, à cause de la présence d'al-Qaïda, appellent toutes les parties au dialogue, inquiets de voir le pays, déjà en proie à différentes rebellions, encore plus fragilisé.

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