Avec notre correspondant à Sanaa, François-Xavier Trégan
C'est un discours marqué par l'ouverture qu'a prononcé le président Saleh à l'occasion des 20 ans de l'unité yéménite.
A l'opposition parlementaire, le chef de l'Etat a proposé la formation d'un gouvernement d'union nationale. Et il a annoncé une amnistie générale pour environ 3 000 personnes détenues pour leur soutien à la rébéllion chiite, dans le nord du pays, ou au mouvement séparatiste qui sévit dans le sud.
Pour le Président, il s'agit de repartir sur de nouvelles bases. Car cet anniversaire du Yémen unifié se déroule sur fond de tensions entre le nord et le sud, un sud qui dénonce les bénéfices concrets de l'unité scellée le 22 mai 1990.
Après avoir brandi la réponse sécuritaire, le Président propose désormais en substance aux sudistes un dialogue politique.
En fait, le président Saleh relance le principe d'un large dialogue national, avec toutes les forces vives du pays. Un dialogue qui pourraient réunir à Sanaa plusieurs milliers de participants, avec la perspective finalement de faire de l'unité yéménite un nouveau projet commun, comme il y a 20 ans.