Visite mouvementée pour Michèle Alliot-Marie à Gaza

La ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie qui poursuit sa tournée au Proche-Orient a été chahutée dans la matinée de ce 21 janvier à Gaza. Diverses manifestations se sont déroulées à son passage. Les manifestants ont reproché à la chef de la diplomatie française, son soutien au prisonnier franco-israélien Gilad Shalit capturé en juin 2006, mais aussi le fait que la France fasse deux poids deux mesures entre le sort du soldat et celui des prisonniers palestiniens en Israël.

Avec notre envoyé spécial dans la bande de Gaza, Nicolas Falez

La manifestation vient de se disperser, mais plusieurs dizaines de Palestiniens se sont rassemblés devant le siège de l'UNRWA (le bureau des Nations unies pour les réfugiés à Gaza) afin de manifester leur hostilité à la venue de Michèle Alliot-Marie ce 21 janvier à Gaza. Parmi les manifestants, beaucoup de femmes qui brandissaient des portraits de leurs enfants retenus en Israël.

Ce qui est reproché à la ministre française des Affaires étrangères aujourd’hui à Gaza, ce sont ses déclarations, son soutien, et à travers elle, le soutien de la France, au prisonnier Gilad Shalit. Ce Franco-Israélien capturé en juin 2006, à la lisière de la bande de Gaza est toujours retenu à l’intérieur du territoire.

Pour la première venue d’un ministre français depuis 2007, depuis que le Hamas contrôle la bande de Gaza, on lui a reproché une inégalité de traitement, en tout cas dans les déclarations officielles françaises, entre le sort de Gilad Shalit et celui des prisonniers palestiniens en Israël.

C’est la deuxième manifestation -qui vient de se terminer devant le siège de l’UNRWA- que rencontre Michèle Alliot-Marie depuis son arrivée à Gaza ce matin sur son parcours. Ce matin, dès son entrée dans le territoire, elle a été accueillie et bloquée pendant quelques minutes par des manifestants avec les mêmes propos, les mêmes revendications. Ces manifestants ont frappé les voitures blindées du cortège français qui vient de quitter l’UNRWA vers l’hôpital al-Qods où l'on s'attend à d’autres manifestations...

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