Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
C’est un Hassan Nasrallah pas très sûr de lui qui est apparu aux téléspectateurs à la veille des consultations parlementaires destinées à désigner un nouveau Premier ministre. Catégorique, il a affirmé qu’il n’était pas question pour l’opposition d’appuyer la candidature de Saad Hariri. Mais il n’a pas exclu un éventuel retour aux commandes du Premier ministre sortant.
Hassan Nasrallah a laissé entendre que l’opposition ne participerait pas à un nouveau gouvernement dirigé par Saad Hariri. Ce qui signifie que la vacance au niveau du pouvoir exécutif risque de durer des semaines, voire des mois.
Quels que soient les résultats des consultations parlementaires, le Liban est entré dans une nouvelle étape, a assuré le chef du Hezbollah. Une étape délicate, une étape dangereuse même. Sur un ton ferme, il a assuré qu’il ne permettrait pas à un quelconque gouvernement de comploter contre son parti avec l’aide de puissances étrangères.
Hassan Nasrallah s’est dit surpris qu’une simple échéance constitutionnelle libanaise mobilise à un tel point la communauté internationale. Il a dénoncé les ingérences des Etats-Unis dans les affaires internes du Liban, et accusé Washington d’avoir saboté les efforts syro-saoudiens, destinés à trouver un compromis interlibanais à la crise actuelle.