C'est un Premier ministre bien silencieux qui est rentré au pays. Après une semaine de consultations internationales et d'ultimes entretiens à Paris et Ankara, Saad Hariri est revenu au Liban, sans avoir publiquement réagi à la démission de 11 de ses ministres.
Saad Hariri a été chargé de gérer les affaires courantes par le président Sleimane qui doit entamer lundi 17 janvier les consultations avec les groupes parlementaires pour tenter de reformer un gouvernement. Des consultations qui s'annoncent difficiles, tant la crise autour du Tribunal spécial pour le Liban est profonde.
Ce nouveau bras de fer entre le Hezbollah qui désavoue le Tribunal et le camp Hariri qui refuse tout compromis, fait craindre une résurgence des violences. Inquiète, la communauté internationale appelle les forces politiques rivales à « faire preuve de retenue ».
Selon un diplomate européen à Beyrouth, cité par l'Agence France Presse, Paris cherche à mettre en place un « groupe de contact » pour négocier une solution à la crise. Des responsables libanais évoquent également la possibilité de raviver la médiation de la Syrie un allié du Hezbollah, et de l'Arabie Saoudite un soutien du camp Hariri.