La crise gouvernementale au Liban perdure

Les consultations entre les groupes parlementaires et le président du Liban, initialement prévues ce lundi 17 janvier sont reportées au 24 de ce mois. Des consultations rendues nécessaires après l’effondrement du gouvernement de Saad Hariri, provoqué par le retrait de la coalition du parti du Hezbollah et de ses alliés. Une crise gouvernementale qui a pour origine l’acte d’accusation du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) sur l’assassinat de Rafic Hariri.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

L’opposition, par la voix de Hassan Nasrallah, a annoncé qu’elle ne désignerait pas le candidat de la majorité, Saad Hariri, pour former le prochain gouvernement. Mais le chef du Hezbollah n’a pas exclu un retour aux commandes du Premier ministre sortant.

La bataille est tellement serrée que l’ambassadrice des Etats-Unis s’est personnellement jetée dans l’arène, pour faire pencher la bataille en faveur de Saad Hariri. Mora Conelli s’est rendue chez un député centriste dans la plaine de la Bekaa, pour le convaincre de donner sa voix au Premier ministre sortant.

Mais quels que soient les résultats des consultations parlementaires, le candidat gagnant aura beaucoup de difficultés à former un gouvernement. Et le pays pourrait rester des semaines, voire des mois, sans pouvoir exécutif.

La crise gouvernementale n’est pas la seule source d’angoisse pour les Libanais. Les consultations parlementaires coïncident avec la remise de l’acte d’accusation dans l’affaire de l’assassinat de Rafic Hariri, au juge de la mise en état du Tribunal international. Un rapport qui devrait incriminer des membres du Hezbollah dans cet attentat commis en 2005, ce qui, bien entendu, n’arrange pas les choses.

Au soir du dimanche 16 janvier 2011, Hassan Nasrallah était ferme ; le Hezbollah n’acceptera en aucun cas que son image soit ternie et fera face à ce qu’il appelle « un complot » dût-il, pour cela, affronter le monde entier, y compris le gouvernement libanais.

 

 

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