Une Palestinienne succombe en Cisjordanie après une manifestation contre le mur de séparation

une Palestinienne de 36 ans a succombé, samedi 1er janvier 2011, suite l'inhalation de gaz lacrymogènes utilisés par l'armée israélienne. Elle avait manifesté, le vendredi 31 décembre 2010, contre la barrrière de séparation construite par Israël en Cisjordanie. Un rassemblement qui avait eu lieu à Bilin, dispersé après l'intervention de soldats israéliens. L'autorité palestinienne dénonce un « crime de guerre ».

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

Réaction très dure du côté palestinien. Pour Saëb Erakat, le négociateur en chef, la mort tragique de Jawaher Abou Rahmah entre dans le cadre des crimes de guerre que commet Israël contre le peuple palestinien. « Il s’agit, ajoute-t-il, d’un crime abominable, commis par l’armée de l’occupation israélienne contre les participants à une manifestation pacifique ».

Chaque semaine, les villages de Bilin et de Nilin sont le théâtre de manifestations qui réunissent Palestiniens, militants israéliens et internationaux contre la barrière de séparation érigée par Israël.

La jeune femme, enveloppée d’un drapeau palestinien, a été inhumée en début d’après-midi ce samedi à Bilin en présence de 3 000 personnes. Un de ses frères, Bassem Abou Rahmah, avait trouvé la mort après avoir été touché à la tête par un tir direct de grenade lacrymogène lors d’une manifestation similaire, au même endroit, en avril 2009. Un autre frère, Ashraf, avait lui été la cible d’un soldat israélien qui lui avait tiré une balle caoutchoutée dans la jambe alors qu’il était ligoté, les yeux bandés, après avoir participé à une manifestation.

L’armée israélienne affirme ne pas avoir fait un usage excessif de gaz lacrymogène. Selon un porte-parole, « la mort aurait été provoquée par une crise d’asthme ». « Décidément, affirme un député israélien de gauche, les soldats de Tsahal ont la gâchette facile ».

Le mouvement « La Paix maintenant » exige pour sa part l’ouverture d’une enquête indépendante.

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