Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
Le débat sur l’étendue des pouvoirs du gouvernement central est loin d’être terminé en Irak, mais ce feu vert accordé par Bagdad à la province autonome du Kurdistan marque le début de la normalisation d’un conflit vieux de six ans.
Trente sept contrats signés par le gouvernement régional du Kurdistan avec des compagnies étrangères devraient ainsi être reconnus par l’administration centrale irakienne. Ces accords, basés sur le partage des bénéfices à l’exportation étaient jugés illégaux par Bagdad qui exige une rémunération au pourcentage par baril extrait.
La facture est salée. Au total, près de 400 millions de dollars seront débloqués pour le paiement des investisseurs étrangers, dont le géant norvégien DNO.
Un compromis vraisemblablement motivé par des intérêts politiques. Le Premier ministre Nouri al-Maliki avait en effet promis à l’alliance kurde de régler ce problème en échange de soutien pour la formation du nouveau gouvernement.
Mais ce rapprochement symbolise surtout le début d’un nouvel élan. Sept ans après le début de l’invasion américaine, le gouvernement irakien souhaite doubler ses productions de pétrole sur quatre ans, dans le but d’accélérer la reconstruction du pays.