Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
L’effet de douche froide laisse désormais place à la consternation. Le sage médiateur salué quelques semaines auparavant pour ses actions en faveur du dialogue dans la résolution de la crise politique irakienne est aujourd’hui accusé de traîtrise.
Si certains députés arabes dénoncent la mise en application d’un projet de vieille date, d’autres ne voient dans ces déclarations qu’une démonstration de force du chef kurde.
A quelques jours de la fin du délai légal des tractations, en vue de la formation du prochain cabinet, cet affront est surtout perçu comme une stratégie afin de faire monter les enchères.
En coulisses, on parle déjà de la réattribution du ministère des Affaires étrangères à l’Alliance kurde. Difficile encore cependant de deviner la prochaine étiquette politique du ministère du Pétrole qui reste l’objet de toutes les convoitises.
Reste à savoir si cette menace à demi cachée de Massoud Barzani suffira à faire pencher la balance en faveur des Kurdes.