Le Kurdistan irakien cible d'attaques de l'armée iranienne

Human Right Watch appelle l'Iran à la retenue dans ses attaques contre le Kurdistan irakien. Dans un rapport publié à New York, l'organisation de défense des droits de l'homme fait état d'opérations militaires iraniennes menées contre des dizaines de villages kurdes en territoire irakien. Human Right Watch dénonce des attaques délibérées contre des populations civiles.

Plus de 500 familles déplacées et une jeune fille de 14 ans qui a trouvé la mort : c'est le bilan des attaques menées par l'armée iranienne depuis la fin du mois de mai. Les civils ont fui vers les provinces d'Erbil et de Soulemayne. A ce jour 4 720 personnes vivent dans des camps de réfugiés. L'armée iranienne justifie ses bombardements par la présence dans la région d'un groupe rebelle kurde iranien, le PJAK, le Parti pour une vie libre au Kurdistan.

Une thèse que contredit l'enquête menée par Human Right Watch dans le secteur. Les explications de Fadi Al-Qadi, conseiller d'Human Right Watch pour le Moyen-Orient : «De tels bombardements alors qu'il n'y a pas de cibles militaires semblent plutôt être destinés à nettoyer la zone de sa population civile. L'objectif pourrait être de créer une zone tampon. Pour nous, c'est la vraie question parce que, à notre connaissance, rien ne permet d'établir que des combattants du Parti pour une vie libre au Kurdistan opèrent dans la région.

Il n'y a ni preuve ni témoignage pour affirmer qu'elle leur sert de base arrière contre l'armée iranienne. D'après nous, il n'y a pas non plus de différend frontalier entre l'Iran et l'Irak dans cette région

Bien que ces attaques constituent un véritable casus belli, Bagdad s'est contenté pour l'heure d'une simple protestation officielle auprès de l'ambassadeur iranien.
 

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