Avec notre envoyé spécial à Gaza, Karim Lebhour
Toute la soirée, les camions du Hamas avaient sillonné les rues de Gaza pour appeler à participer aux célébrations. Mais seuls les partisans convaincus du mouvement ont répondu à l'appel, comme cette jeune femme dont le voile ne laisse apparaître que les yeux. « Sous le Fatah, on vivait sans savoir où était le bon chemin. Le Hamas nous a mis sur la voie de la sagesse et de la religion. Notre constitution, c'est le Coran ».
Sur la scène, une reproduction géante de la mosquée al-Aqsa en bois et en toile a été édifiée. Rappel de la promesse du Hamas de « libérer » Jérusalem. Sami Abou Zouhri, le porte-parole du mouvement, fustige les « collaborateurs » du Fatah à Ramallah. « Pour nous Hamas, il est hors de question de reconnaître Israël comme le Fatah. Nous pouvons conclure une trêve selon nos intérêts, mais nous continuons la résistance. Le Fatah, lui, a abandonné la résistance ».
Un discours qui ne convainc pas forcément tous les Gazaouis. Après trois ans de pouvoir, le Hamas a lancé une campagne baptisée « communication et amitié » pour reconquérir une opinion publique souvent échaudée par les abus des forces de sécurité du Hamas.