L'Iran fait plus que jamais figure de principal épouvantail nucléaire de l'AIEA, un an après l'échec des précédentes négociations à Genève. Depuis, les sanctions internationales ont été renforcées, en juin dernier, sans convaincre Téhéran de jouer la transparence avec son stock de combustible nucléaire.
Du moins pas suffisamment au goût des Occidentaux qui n'ont pas relevé la proposition faite en mai dernier par l'entremise du Brésil pour mettre « en dépôt » en Turquie 1 200 kilos d'uranium faiblement enrichi en attendant la livraison par la Russie ou la France du combustible nécessaire au réacteur de recherche médicale de Téhéran.
En novembre dernier, l'AIEA a signalé un arrêt momentané des centrifugeuses qui produisent l'uranium enrichi en Iran. Un effet du virus informatique « Stuxnet » selon Téhéran, qui dénonce un acte de malveillance et accuse aussi les services israéliens et américain d'être derrière deux attentats qui ont fait un mort et un blessé à Téhéran. Des victimes qui seraient sur les listes onusiennes des membres du programme nucléaire iranien.
Et si l'Iran maintient le rendez-vous de Genève, ce n'est pas pour renoncer à ses activités d'enrichissement d'uranium. C'est plutôt pour soulever ce que la République islamique appelle des questions de sécurité régionale, en particulier celle du nucléaire israélien.